The Talent Code
de Daniel Coyle
The Talent Code : Greatness isn’t born, it’s grown
En lisant ce koob, vous découvrirez comment optimiser vos facultés d’apprentissage afin de maîtriser rapidement n’importe quel sujet.
Vous découvrirez aussi :
- que le talent peut être volontairement construit ;
- que la science éclaire sous un jour nouveau les processus d’apprentissage ;
- que la motivation et la manière de s’entraîner sont fondamentales pour progresser ;
- que votre cerveau a besoin de temps et d’une pratique constante pour optimiser votre apprentissage ;
- comment apprendre mieux et plus vite.
Si vous souhaitez savoir jouer de la guitare, être un champion de golf ou un dessinateur hors pair, c’est tout à fait possible. Contrairement aux idées reçues, le talent n’est pas uniquement le résultat d’un coup de chance à la naissance. En effet, vous pouvez le construire volontairement. Les découvertes récentes de la science montrent que le critère déterminant de vos progrès n’est pas votre talent de départ, mais plutôt la qualité de votre entraînement. Ainsi, quel que soit le domaine que vous voulez maîtriser, vous devez suivre un certain protocole pour y arriver : le “code du talent”. Grâce à celui-ci, deviendrez-vous celui que vous avez toujours rêvé d’être ?
Les lieux d’apprentissage semblent intrinsèquement liés au talent
La plupart des personnes pensent, en général, que le talent est un don de naissance. Il serait donc impossible de devenir très bon dans un domaine si ce talent n’existe pas au départ. Pourtant, le talent n’est pas seulement inné. Comment se développe-t-il autrement ?
Si le talent de départ représente un avantage dans la vie de la personne qui le détient, il n’est pas le seul : l’endroit dans lequel vous suivez votre formation est aussi déterminant.
En effet, c’est lui qui détermine qui seront :
- les professeurs qui vous transmettront leur savoir ;
- vos compagnons d’apprentissage ;
- les difficultés matérielles associées à cet endroit. Par exemple, l’éloignement, la qualité des équipements, la sécurité, etc.
En outre, certains de ces endroits sont plus favorables que d’autres à l’émergence de talents.
Il peut s’agir par exemple :
- d’obscures écoles de danse qui forment des ballerines de premier rang ;
- de jeunes défavorisés dans des pays pauvres qui deviennent des footballeurs internationaux ;
- de petits studios de production situés dans des banlieues anonymes qui multiplient les enregistrements à succès.
Ce genre de lieux “magiques” a toujours existé et a engendré un grand nombre de génies au fil des siècles.
Par exemple :
- la ville d’Athènes, pendant l’Antiquité grecque, a généré de grands penseurs comme Socrate, Platon, Thalès, Pythagore, etc. ;
- Florence, durant la Renaissance, ****a révélé de grands artistes comme Léonard de Vinci, Michel-Ange, Raphaël, etc.
L’existence de ces lieux montre, en outre, que le talent peut être favorisé par la combinaison de certains facteurs.
Par exemple, durant la Renaissance florentine, un apprenti artiste n’avait que l’embarras du choix pour se former. En effet, les rues étaient remplies de guildes et d’écoles tenues par des maîtres et artistes, où chacun se faisait concurrence pour produire les plus grands chefs-d’œuvre.
Cependant, ces “creusets de talent” n’ont pas besoin d’être des lieux riches, bien dotés ou connus. Il suffit qu’ils rassemblent suffisamment de personnes motivées et tenaces autour d’un maître pédagogue qui propose un enseignement souvent difficile.
Ainsi, l’existence même de ces lieux démontre que, si le génie peut éclore seul, il reste largement favorisé par une formation au sein d’un vivier pédagogique.
En conclusion, n’envisagez plus le talent comme simplement inné. Il est aussi bien souvent lié aux lieux d’apprentissage !
Le secret du talent est neurologique et dépend de la myéline
Pendant longtemps, l’étude du cerveau s’est appuyée principalement sur l’étude des neurones. Toutefois, la recherche a récemment mis en évidence un facteur beaucoup moins évident, mais sans doute encore plus important : la densité de myéline. De quoi s’agit-il ?
Il est avéré que plus vos neurones sont nombreux, plus vous avez de chances d’être intelligent et doué dans ce que vous faites. Ils ont donc une incidence sur votre talent.
Toutefois, un autre facteur à ne pas négliger est la myéline, qui est une substance qui entoure, isole et protège les fibres nerveuses. Il ne s’agit pourtant pas d’une simple gaine.
Selon sa densité, c’est-à-dire selon le nombre de couches que comporte la membrane de myéline, les connexions nerveuses se font plus ou moins rapidement.
Tout se passe comme si vos neurones étaient de petits ordinateurs. Les gaines de myéline seraient ainsi des superconducteurs permettant aux ordinateurs (les neurones) d’être reliés entre eux pour former une sorte de réseau.
Or comme dans la vie, ce n’est pas la puissance de chaque ordinateur qui compte, mais plutôt leur vitesse de connexion entre eux.
Dès lors, plus vos neurones travaillent ensemble à grande vitesse, plus vous êtes bon dans ce que vous faites.
Ainsi, les individus très talentueux ne sont donc pas ceux qui possèdent le plus grand nombre de neurones dédiés à une certaine tâche, mais plutôt ceux qui possèdent les gaines de myéline les plus denses.
Ceux-ci possèdent tout simplement un bien meilleur réseau pour faire fonctionner leurs neurones / “ordinateurs” !
La définition du talent doit donc être revue de fond en comble. Il ne s’agit plus d’une capacité secrète plus ou moins innée et au fonctionnement mystérieux.
Au contraire, le talent dépend de la qualité de la membrane qui entoure les circuits neuronaux.
En somme, la myéline, qui entoure vos neurones, est un facteur important pour déterminer votre talent. Plus vous en avez autour de vos connexions nerveuses, plus vous serez talentueux !
Vous pouvez agir sur la densité de votre myéline
Le talent est moins dépendant de votre quantité de neurones que de la densité de votre myéline. Cette découverte présente un intérêt particulier, puisque vous pouvez agir sur cette membrane. Comment pouvez-vous la renforcer ?
Si vous n’avez aucune prise sur vos neurones, vous pouvez en revanche agir sur vos gaines de myéline. Effectivement, celles-ci se forment et s’épaississent lorsque vous les activez de manière répétée en effectuant une action. L’activation des gaines de myéline peut donc être volontaire.
Par exemple, plus vous jouez du violon, plus les neurones impliqués échangent des messages. Cela renforce peu à peu les gaines de myéline qui facilitent à leur tour la communication des neurones entre eux.
Par conséquent, si myéline rime avec talent, vous en créez par la simple répétition de vos gestes, puisque cette répétition crée automatiquement de la myéline.
Cela veut également dire que les talents “spécifiques”, comme jouer de la musique, être doué en mathématiques ou être bon à la course à pied, n’existeraient pas.
Dans ce cas, il n’y aurait qu’un seul talent véritable : celui de créer de la myéline sur les fibres nerveuses régulièrement utilisées.
Ainsi, la myéline est :
- universelle, puisque tout le monde peut en créer ;
- non spécifique, puisqu’elle reste la même, quelle que soit l’activité à laquelle vous vous consacrez ;
- imperceptible, car son accumulation au niveau cellulaire est progressive. De plus, seuls les résultats finaux sont visibles, c’est-à-dire la traduction matérielle du talent par la virtuosité ou la compétence acquise.
Une fois que vos réseaux sont devenus suffisamment denses, vos exploits paraissent à la fois “magiques” et naturels aux yeux des autres. C’est ce qui produit l’illusion que le talent est inné.
La facilité déconcertante avec laquelle l’expert effectue ses gestes paraît dès lors hors de portée du commun des mortels.
Cependant, il n’en est rien. L’expert a tout simplement atteint patiemment ses objectifs, ce qui a densifié la myéline de ses réseaux nerveux utilisés pour cette activité.
Par conséquent, la prochaine fois que vous serez découragé en vous comparant aux meilleurs, n’oubliez pas que vous pouvez, vous aussi, atteindre leur niveau. Le talent de chacun n’est pas inné mais bien construit !
Finalement, il suffit de s’impliquer durablement dans une activité pour renforcer la densité de votre myéline. C’est en travaillant dur que vous développerez du talent !
Les échecs et les obstacles sont nécessaires à la formation de votre talent
Le secret du talent repose sur la répétition d’une activité. Pour autant, ne pensez pas qu’il ne suffit que de ça pour atteindre vos objectifs ! Quels autres éléments devez-vous prendre en compte ?
Votre myéline ne se développera pas si vous ne faites que répéter sans arrêt ce que vous savez déjà faire.
Pour augmenter sa densité, vous avez besoin de repousser vos limites. En d’autres termes, vous devez aller au maximum de vos capacités, jusqu’à échouer.
Les obstacles et les échecs ne sont donc pas à craindre, au contraire. Ils sont le carburant même de la formation de réseaux denses, à condition que vous soyez allé les chercher volontairement.
Par exemple, il est dit que votre “mémoire de travail” ne peut se souvenir que de quatre à sept éléments. Pourtant, ce n’est pas tout à fait vrai, car vous pouvez vous entraîner à vous souvenir de bien plus, à condition de corser la difficulté de votre apprentissage.
Ainsi, au lieu de retenir les mots :
- “espace” ;
- “voiture” ;
- “réveillon” ;
- “piscine” ;
- “montagne” ;
- “jouet”.
Essayez plutôt de vous souvenir de :
- “es_ace” ;
- “voi_ure” ;
- “ré_eill_n” ;
- “_iscine” ;
- “mon_agne” ;
- “jo_et”.
Cette difficulté supplémentaire activera davantage vos réseaux nerveux et produira ainsi plus de myéline. Vous pourrez alors retenir bien plus de mots !
Par conséquent, ne visez pas forcément un entraînement plus long, mais un entraînement plus approfondi.
Vous devez trouver la zone optimale de travail entre ce que vous connaissez déjà et le résultat que vous cherchez à atteindre, sans encore le maîtriser.
Vous serez bien sûr amené à échouer, mais ne pas avoir peur de l’échec vous fera progresser. De fait, l’erreur est une nécessité biologique à la production de myéline.
Par exemple, les pilotes d’avion ont vraiment progressé et évité un grand nombre d’accidents lorsqu’ils ont pu s’entraîner sur simulateur. En échouant souvent, c’est-à-dire en vivant un crash avec le simulateur, ils ont pu mémoriser les gestes à ne pas faire et ainsi devenir bien meilleurs.
En somme, pour devenir plus talentueux, vous devez travailler en poussant au maximum vos capacités. Vous devez donc échouer très souvent !
Pour mieux apprendre, l’imitation, la décomposition des problèmes et le temps sont des facteurs indispensables
En allant à l’extrême limite de vos compétences, vous allez inévitablement échouer à un moment. Que devez-vous faire pour en tirer quelque chose ?
Le meilleur moyen pour optimiser votre apprentissage est de respecter trois points successifs.
- Imitez. Trouvez quelqu’un qui maîtrise déjà ce que vous souhaitez apprendre et essayez de l’imiter. Peu importe si vous n’y arrivez pas, laissez faire votre inconscient, car il est en train de rassembler beaucoup plus d’informations que vous ne le pensez ;
- Décomposez. À la première difficulté que vous rencontrez et ne réussissez pas à dépasser, décomposez-la en éléments plus petits et plus faisables. Ensuite, travaillez-les séparément jusqu’à les maîtriser ;
- Ralentissez. Donnez à votre cerveau le temps d’assimiler la nouvelle difficulté et les éventuelles erreurs commises.
Le ralentissement est le point le plus important. Soyez, par exemple, comme quelqu’un qui marche sur la glace. Vous ne savez pas si elle va supporter votre poids, alors avancez très doucement.
Certes, ce n’est pas une sensation agréable : il est bien plus facile de faire ce que vous maîtrisez déjà.
Le fait d’aller plus loin et plus doucement est difficile. De plus, votre cerveau n’aime pas cela : il doit en effet fournir beaucoup d’énergie pour comprendre ce que vous lui demandez.
C’est pourquoi s’entraîner efficacement est difficile, mais c’est le prix à payer pour progresser. Tant que vous restez dans votre zone de confort, vous ne progressez plus aussi vite.
En respectant les trois points abordés, vous développerez une sorte de sixième sens : vous allez sentir les erreurs arriver.
Faites alors confiance à votre cerveau : contentez-vous dans un premier temps de dépasser les obstacles accessibles, les uns après les autres, jusqu’à les maîtriser. Laissez ensuite faire votre cerveau pour qu’il puisse lier le tout.
En définitive, pour approfondir votre entraînement, l’imitation permet à votre subconscient d’assimiler de nouvelles idées. Votre cerveau est également un bon allié : décomposez votre travail et prenez votre temps pour l’aider à se surpasser !
La durée idéale d’un entraînement est de trois à cinq heures par jour
Mieux apprendre est fondamental, surtout lorsque vous faites face à de nouvelles difficultés. Le temps d’apprentissage est donc un facteur à ne pas négliger. Combien de temps devez-vous vous entraîner ?
Vous avez sans doute déjà entendu parler de la “règle des dix mille heures”.
Cette règle stipule que, quel que soit le domaine, vous ne pourrez le maîtriser qu’après environ 10 000 heures de pratique.
Cela est équivalent à environ dix ans, pour trois heures d’entraînement par jour.
Il s’agit de la méthode utilisée par les meilleurs joueurs, athlètes ou musiciens : ils s’entraînent effectivement entre trois à cinq heures par jour.
Cette règle possède une base scientifique : la myéline a besoin de temps pour se former.
Cela confirme aussi l’hypothèse qu’il faut répéter ses efforts pour y parvenir. Pour ce faire, suivez ce protocole simple :
- Choisissez un objectif ;
- Atteignez-le ;
- Évaluez le chemin qui vous sépare de la maîtrise d’un domaine ;
- Recommencez.
Attention, n’oubliez pas cependant que la manière dont vous vous entraînez est aussi importante que la seule répétition !
Par exemple, le secret du talent des joueurs de football brésiliens ne repose pas seulement sur le fait de jouer aussi longtemps que les autres. Ceux-ci vont surtout jouer très souvent au “footsal”. Ils s’entraînent donc dans une salle et non à l’extérieur, avec une petite balle bien plus lourde qu’un ballon de foot.
Grâce à cet entraînement particulier, ils touchent la balle six fois plus souvent que sur un terrain. Cela leur permet également de s’habituer à supporter la proximité des autres joueurs, ce qui facilite leur maîtrise du dribble.
La durée de leur entraînement est donc identique à celle des joueurs d’autres nationalités, mais l’entraînement est bien plus approfondi !
Cela explique aussi pourquoi les habitudes sont si tenaces, étant donné que la répétition rend les circuits nerveux dédiés très denses en myéline. Une fois créée, cette routine ne disparaît pas : le cerveau a alors tendance à aller au plus vite et donc à réutiliser ces mêmes connexions.
C’est aussi la raison pour laquelle il est important de s’entraîner régulièrement, le plus tôt possible. Effectivement, la capacité de générer de la myéline décroît avec l’âge, surtout à partir de 50 ans, alors qu’elle est très développée chez les jeunes enfants.
Pour conclure, répéter souvent et longtemps son entraînement permet de se créer une routine et de s’en servir pour apprendre plus vite. Toutefois, soyez judicieux dans votre pratique pour être d’autant plus efficace !
La motivation est un élément indispensable pour atteindre l’excellence
Si l’entraînement est très efficace pour vous donner de bonnes habitudes afin de maîtriser une compétence, cela n’est pas suffisant. Un dernier facteur agit sur votre talent. Quel est-il ?
Vous devez être suffisamment motivé pour pratiquer sans lassitude votre activité sur le long terme. D’ailleurs, être passionné par ce que vous faites attise votre motivation. ****À défaut, vous n’arriverez pas à être aussi bon que vous l’aimeriez.
En effet, répéter une action pendant de longues heures chaque jour, jusqu’à atteindre la limite de ses capacités, est incroyablement difficile et frustrant pour le cerveau.
En agissant de la sorte, vous l’obligez à être toujours à la pointe, sans faiblir : cela implique des dépenses d’énergie très importantes.
Notez que tôt ou tard, votre cerveau s’opposera à votre volonté et sabotera vos efforts. C’est à ce moment que vous vous trouverez inconsciemment des d’excuses pour arrêter ou ne pas vous entraîner.
Le seul moyen de poursuivre votre entraînement est de faire comprendre à votre cerveau que ce que vous essayez d’accomplir est une priorité absolue pour votre survie.
Cette attitude provoque des émotions, par exemple la volonté de s’en sortir, la fascination ou même l’amour, qui se transforment ensuite en une motivation inébranlable.
Cela explique pourquoi des lieux pauvres, désolés ou isolés sont plus à même de faire naître des “creusets de talents” que certains endroits plus privilégiés. En effet, ces régions concentrent des individus plus motivés que d’autres pour améliorer leur vie et pour atteindre un résultat donné.
Comment pouvez-vous développer cette aspiration ?
Pour ce faire, vous devez trouver un domaine “qui vous parle” au plus profond de vous-même.
Par exemple, en regardant un expert dans son domaine, vous pouvez vous dire :
- “Je peux y arriver également” ;
- “C’est ça que je veux être !” ;
- “J’ai toujours su que c’était ma voie”.
Ainsi, lorsqu’une personne innove dans son domaine de prédilection, le phénomène est souvent suivi de l’éclosion de nouveaux talents. Ces derniers sont attirés par le cheminement de ce précurseur et cherchent donc à le suivre.
Sachez que votre engagement à long terme est le facteur qui augmentera le plus l’efficacité de vos entraînements.
En bref, jaugez votre motivation pour estimer si elle est assez importante pour développer tel ou tel talent. Votre engagement dans un domaine vous fait savoir si vous êtes véritablement en mesure d’entreprendre tous les efforts nécessaires sur le long terme.
Le talent demande un enseignement de qualité : sachez reconnaître un bon professeur !
Votre motivation est sans limites et vous êtes prêt à endurer toutes les épreuves pour atteindre l’excellence ? C’est très bien ! Vous devez maintenant trouver un professeur. En effet, vous pourrez difficilement progresser seul. Comment reconnaître la personne la plus apte à vous guider ?
Dans un premier temps, oubliez le charisme ou la célébrité. La majorité des très bons professeurs sont discrets, parlent peu et ne se mettent pas en avant.
Voici quelques pistes pour les repérer :
- ils ont souvent enseigné pendant 30 ou 40 ans ;
- ils ont essayé toute leur vie de comprendre comment s’améliorer ;
- ils ne font jamais de grands discours pour vous enseigner quelque chose, mais procèdent par petits ajustements, par exemple des conseils personnalisés et encouragements ;
- ils s’adaptent subtilement à la personnalité de chacun. De fait, certains élèves ont besoin de structure, d’autres de défis, d’autres encore de soutien moral ;
- ils ne font aucune différence entre les élèves doués et les autres, car ils savent que seul le travail paie ;
- près de 75% de leur discours comporte de la pure information ;
- ils savent générer un groupe et le maintenir soudé. Ils donnent à ses membres un sentiment d’appartenance capable de dépasser les épreuves ;
- ils cherchent rarement à vous motiver, car ils préfèrent plutôt souligner la qualité de votre travail et de vos efforts. Par exemple, ils ne disent pas “tu es le meilleur” mais “bon travail” ou “tu as vraiment essayé”.
Sachez tout de même que, parfois, ces professeurs ne sont pas aussi “bons” que vous l’aimeriez.
Paradoxalement, cela n’a pas une si grande importance, tant qu’ils possèdent la capacité de créer et de maintenir votre motivation !
Vous pourrez toujours trouver des professeurs plus chevronnés en progressant, mais celui qui vous aura poussé à continuer au début restera toujours le plus important.
En conclusion, essayez de trouver un très bon professeur, assez discret et capable de s’adapter à votre profil. Si vous n’y parvenez pas, dirigez-vous vers celui qui vous inspire le plus !
Conclusion
Le talent est “in fine” une optimisation nerveuse produite grâce aux propriétés superconductrices de la myéline. Cette découverte est une formidable opportunité de choisir ce que vous souhaitez être. Ainsi, aucune porte n’est fermée dès la naissance. Au contraire, vous pouvez toutes les ouvrir grâce à un travail et un entraînement assidus. Que choisirez-vous de devenir et de maîtriser ?
Ce qu’il faut retenir de ce koob :
- le talent est moins inné que construit grâce à un lieu d’apprentissage efficace ;
- le talent dépend de la densité de myéline qui englobe les fibres nerveuses ;
- la densité de cette myéline peut augmenter à force de répéter les entraînements et d’augmenter leur difficulté ;
- la maîtrise d’une capacité demande trois à cinq heures d’entraînement quotidien, pendant dix ans environ ;
- pour apprendre de vos erreurs, imitez les autres, décomposez vos problèmes et ralentissez votre rythme d’apprentissage ;
- la motivation est fondamentale pour pouvoir s’entraîner à long terme ;
- un bon professeur sait déclencher et préserver votre motivation.