The progress principle

de Teresa Amabile
et Steven Kramer

The Progress Principle

En lisant ce koob, vous découvrirez comment la façon dont chacun vit son travail impacte les performances d’une entreprise.

Vous découvrirez aussi :

  • les critères principaux pour juger de la qualité de la vie professionnelle ;
  • l’influence de l’épanouissement au travail sur la motivation et la créativité ;
  • les ressorts du principe de progrès, selon lequel évoluer dans un travail auquel on prête du sens est le premier facteur de satisfaction et de réussite ;
  • l’importance de recevoir un soutien pratique et émotionnel pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions ;
  • le rôle central du manager pour instaurer une atmosphère positive au sein de l’équipe.

Il est de plus en plus admis que la réussite d’une entreprise dépend de sa capacité à assurer de bonnes conditions de travail à ses employés. Des sociétés puissantes et influentes comme Google sont ainsi connues pour leur atmosphère positive. En revanche, les leaders ont souvent une idée trop floue de ce qui fait l’épanouissement au travail. En pratique, les ressorts essentiels peuvent être négligés et des habitudes néfastes nourrir une atmosphère délétère. Une chose est sûre : pour être heureux, un employé a besoin de pouvoir avancer dans un travail qui le motive. Découvrez les secrets du principe de progrès et de l’épanouissement professionnel !

Le mal-être au travail : un fléau invisible pour les sociétés

L’échec de certaines entreprises n’est pas uniquement lié à leur stratégie ou à leur capacité à se plier aux règles du marché. À quoi est-ce donc lié ?

C’est l’atmosphère qui y règne qui nuit à l’efficacité et à la performance des employés. Un mal-être qui se traduit par :

  • un turnover excessif ;
  • une fuite des talents ;
  • un manque d’engagement des effectifs qui restent.

Impossible dès lors d’être compétitif et innovant.

Les leaders et les managers ont trop peu conscience de l’impact de l’épanouissement sur la réussite collective. Ils ont aussi du mal à en saisir les ressorts et ne réalisent pas l’impact de certaines attitudes sur leurs subordonnés.

En effet, plusieurs comportements typiques risquent de saper le moral des équipes :

  • direction trop autoritaire qui ne leur laisse pas assez d’autonomie ;
  • changements de cap chaotiques ;
  • manque de considération pour le travail accompli.

Par exemple, l’équipe s’occupant des produits ménagers de l’entreprise Karpenter s’est vu refusé un projet alors qu’elle l’avait commencé des semaines plus tôt. À cause de cela, les membres de cette équipe ont été frustrés et démotivés. Surtout, ils ont eu une mauvaise image de leurs managers.

Les leaders et managers ne réalisent pas que la vie professionnelle ne se résume pas à un simple ensemble de tâches. Elle possède aussi toute une facette psychologique, faite des émotions et des jugements provoqués par les événements quotidiens. Des sentiments qui ne sont pas nécessairement exprimés de manière ouverte.

Vis-à-vis de la gestion courante de l’entreprise, ils sont la partie immergée de l’iceberg. Bien qu’ils ne soient pas visibles à l’œil nu, ils influencent directement la pensée et les comportements des employés et contribuent à l’atmosphère d’une équipe.

Aussi, tous les détails du quotidien impactent le degré d’épanouissement de l’individu.

Une étude menée sur les expériences vécues au jour le jour par des travailleurs de différents secteurs a démontré que des événements mineurs, positifs ou négatifs, pouvaient engendrer des réactions émotionnelles fortes. Mis bout à bout, ils créent une ambiance globale et structurent la vision que les employés ont de leur entreprise.

En résumé, pour une activité florissante, le bien-être du personnel doit donc être un souci constant.

Les ressorts d’une vie professionnelle épanouie

La manière dont une personne vit son travail ne dépend pas directement de sa personnalité. Pourquoi ?

L’étude sur l’épanouissement professionnel a regroupé une grande variété d’individus aux parcours et aux natures très divers. Pourtant, les mêmes types d’événements amenaient chez eux les mêmes réactions.

Ainsi, les employés déployaient tout leur potentiel dans des environnements de travail positifs. À l’inverse, une atmosphère délétère sapait leur motivation, même chez les plus déterminés et énergiques.

Le vécu au travail naît des réactions de chacun à tous les facteurs qui façonnent son environnement professionnel quotidien. Tout événement donne naissance à des émotions positives ou négatives, qui influencent la manière qu’a la personne de le gérer.

Elle en forme une perception immédiate, bien que susceptible d’évoluer “a posteriori”. L’être humain porte immédiatement un jugement sur tout ce qui l’entoure : il l’évalue de façon positive ou négative et cherche à donner du sens à ce qui lui arrive en fonction du contexte.

Aussi, la perception de l’événement en question et les émotions associées influencent la vision qu’a l’employé de tout son cadre de travail :

  • ses supérieurs et collègues ;
  • l’importance de sa tâche ;
  • l’entreprise dans son ensemble.

Face à un obstacle évitable ou un problème de ressources, l’impatience et le découragement peuvent le pousser à revoir ses opinions à la baisse.

Cela a un impact direct sur le troisième aspect clé du vécu du travail — la motivation — qui peut être :

  • externe (désir de récompense ou pression d’une contrainte) ;
  • interne (découlant du simple goût de son travail et de l’envie de le mener à bien) ;
  • relationnelle (liée à la loyauté envers l’équipe).

Les leaders s’appuient trop souvent sur des facteurs extérieurs pour encourager l’activité, alors que la meilleure source de motivation est interne.

Le plaisir qui est pris au travail et une perception positive de l’environnement ont des effets beaucoup plus forts et durables que le système de la “carotte et du bâton”. Celui-ci a plutôt tendance à dévaloriser le labeur accompli et à déresponsabiliser les employés.

Vécu du travail et performance : un couple indissociable

Le stress et la pression ne font pas des travailleurs plus efficaces. Qu’est-ce qui rend un travailleur efficace ?

La performance d’un employé est étroitement associée à son bien-être (ou mal-être) professionnel. En effet, les émotions et les perceptions positives ou négatives ont un fort impact sur tout le processus cognitif.

Ainsi, les émotions positives :

  • augmentent les capacités d’attention et de concentration ;
  • permettent une vision plus globale des problèmes et une vivacité accrue dans le raisonnement.

L’angoisse, elle :

  • empêche de raisonner clairement ;
  • sape l’engagement ;
  • freine les initiatives.

Divers critères permettent de juger de la performance d’un employé :

  • la créativité ;
  • la productivité ;
  • l’implication dans le travail et vis-à-vis du collectif.

Tous sont directement impactés par son niveau d’épanouissement. C’est particulièrement vrai de la créativité : un état d’esprit positif et une forte motivation interne rendent les employés beaucoup plus audacieux et inventifs.

Or celle-ci est aujourd’hui essentielle dans toutes les professions intellectuelles et à tous les niveaux d’une entreprise : l’innovation et la résolution de problèmes tiennent une place centrale, et le souci de se différencier est très présent.

Les effets positifs ou négatifs sont prompts à s’accumuler : de petites marques de considération qui mettent en valeur les employés peuvent suffire à entretenir une bonne atmosphère.

Elles mettent en place une culture positive où chacun se sent à l’aise. Le personnel en est d’autant plus dévoué et donne le meilleur de lui-même.

Certaines entreprises ont bâti leur succès sur cette valorisation de l’épanouissement, par exemple la boutique de chaussures en ligne Zappos.

Au contraire, un management brutal qui met les employés sous pression risque d’avoir des effets totalement contre-productifs. Il entraîne une chute de la performance : plus un salarié craint pour son avenir dans l’entreprise, moins il est apte à se concentrer sur ses tâches !

Par exemple, l’équipe de l’entreprise Karpenter a dû se lancer dans de nouveaux projets pensés par leurs leaders et pour lesquels elle n’avait aucune motivation. Le résultat : les projets manquaient d’innovation.

Au-delà de la question de l’efficacité, de telles méthodes peuvent avoir de graves conséquences. Le travail est étroitement associé à la dignité humaine et à la réalisation de soi.

Lorsqu’il devient une source de stress quotidien, l’équilibre global des personnes s’en ressent et peut mener à :

  • la déprime ;
  • aux problèmes de santé ;
  • voire au burn-out.

Le sentiment de progrès, un moteur indispensable

La façon de vivre le travail dépend d’une variété de facteurs. Un critère essentiel ressort clairement de l’étude effectuée : pour être satisfaits dans leur vie professionnelle, les employés ont besoin de faire des progrès dans des projets qui leur tiennent à cœur.

Le sentiment de progrès entraîne invariablement un net sursaut positif, même dans un environnement de travail ou un contexte difficile. Il provoque un flux de “bonnes” émotions qui influencent la vision de la tâche. La motivation remonte en flèche et la performance avec, ce qui stimule encore plus les résultats : on entre alors dans un véritable cercle vertueux.

À l’échelle d’un projet, réaliser des progrès réguliers peut donner un énorme boost aux équipes. Par exemple, une entreprise ayant connu de lourds conflits avec ses leaders, avec notamment d’importantes suppressions de postes, a mobilisé une équipe sur un projet important. Celui-ci représentait un véritable défi avec des enjeux non négligeables.

Ainsi, l’équipe a reçu encouragements et ressources. Malgré la difficulté, elle n’a cessé de progresser, pour arriver finalement à une éclatante réussite. Fier de ses avancées, soudé par un véritable sentiment de collectif et ressentant enfin de la reconnaissance, le personnel a vu son moral remonter en flèche tout au long du processus.

Attention cependant au revers de la médaille : les obstacles qui viennent entraver le progrès représentent la pire source de frustration pour les travailleurs.

Problèmes techniques, conflits, blocages divers : nombreux sont ceux qui peuvent survenir et, accumulés, engendrer un véritable découragement.

Si les conditions ne sont pas réunies pour que le travail se fasse dans de bonnes conditions, les perceptions des employés redeviennent négatives et leur motivation en fait les frais. Pour les managers, il est essentiel d’en tirer les leçons en assurant un soutien technique et décisionnel qui réduise autant que possible les difficultés pratiques.

Les liens entre progrès, estime de soi et sentiment de réalisation

Les progrès accomplis ne reviennent pas seulement à avancer plus vite vers un résultat. Le travail est un élément fondamental de la vie, s’y épanouir a donc aussi un impact sur l’estime de soi.

Le sentiment de compétence ou d’efficacité personnelle est un besoin fondamental de l’être humain, qui s’exprime dès la petite enfance. Les progrès et reculs ont un impact direct sur l’état émotionnel et la vision que chacun a de soi-même.

Ainsi, réussir nourrit l’assurance, tandis que l’impression d’incapacité provoque :

  • angoisse ;
  • découragement ;
  • dévalorisation de soi.

De plus, il existe un déséquilibre entre les facteurs positifs et négatifs. L’être humain a tendance à retenir davantage les mauvais côtés et à ruminer ses échecs.

Pour nourrir un bon état d’esprit, il faut donc que les plus aient le dessus sur les moins ! Raison supplémentaire pour être attentif à tous les obstacles potentiels.

Les progrès, eux, doivent être rendus aussi perceptibles que possible. Par exemple, dans l’entreprise, cela passe par un maximum d’autonomie : un employé qui mène un projet de A à Z est non seulement responsabilisé, mais il visualise mieux ses progrès, le sens de ce qu’il fait et contrôle lui-même ses résultats.

Pour favoriser un épanouissement, le travail doit aussi être riche de sens. Exercer une activité motivante est un facteur de satisfaction essentiel, bien plus par exemple que la rémunération.

Pour cela, il faut se sentir impliqué dans quelque chose qui apporte une valeur. Cela ne nécessite pas forcément de changer le monde ! La valorisation repose souvent sur :

  • la dimension de partage ;
  • le sentiment d’apporter un véritable service à sa clientèle, sa communauté ou l’ensemble de la société.

Dans le même esprit, la solidarité avec son équipe ou l’entreprise en général entraîne les employés dans un mouvement collectif qui peut s’avérer très motivant.

Par exemple, un membre d’une équipe a demandé un jour de congé. Elle a reçu un mot de la part de sa manager qui l’a remercié de ce qu’elle avait accompli et qu’elle avait un jour de congé “gratuit” pour la remercier de ses efforts.

Là encore, des freins risquent de remettre en cause ce sentiment d’utilité :

  • la déconsidération des collègues ou des supérieurs,
  • des décisions apparemment arbitraires venant imposer l’abandon de certains projets,
  • le sentiment de réaliser des tâches au-dessous de ses compétences ou de n’être qu’un exécutant soumis aux directives de la hiérarchie.

Autant de points sur lesquels se concentrer pour éviter de sombrer dans le cycle de la dévalorisation.

Ces catalyseurs qui nourrissent le progrès

D’autres facteurs ont un impact positif ou négatif sur le travail : les aspects pratiques et interpersonnels qui permettent ou non d’avancer sereinement.

Tous deux soutiennent le progrès, mais ont aussi un impact immédiat sur la vision qu’ont les employés de leur vie professionnelle. Leur place est donc essentielle à court et à long terme.

Pour travailler sans rencontrer de difficultés, une série de conditions doivent être réunies :

  • les objectifs doivent être clairement définis, sans revirements incessants ;
  • en même temps, les salariés doivent avoir une certaine autonomie sur la manière de les appliquer ;
  • il faut aussi disposer des ressources nécessaires, du soutien et de la collaboration de ses collègues et supérieurs ;
  • la charge de travail doit être stimulante mais raisonnable, la pression se concentrant sur des projets à court terme auxquels les équipes pourront se consacrer pleinement ;
  • l’atmosphère de travail doit faciliter le débat et la transmission des idées tout en permettant de tirer des leçons des succès et des erreurs.

Tous ces éléments peuvent changer radicalement la manière dont le travail est abordé au quotidien. Leur présence ou leur absence dépendent parfois de considérations pratiques, mais surtout de la culture de la société, définie par ses leaders et managers.

C’est de là que découlent le niveau de considération du personnel et la manière dont elle s’exprime, l’organisation des tâches et le niveau d’ouverture à la communication. L’efficacité des employés passe donc nécessairement par l’instauration d’une culture positive.

Cependant, ne négligez pas l’échelon de proximité ! Le fonctionnement d’une équipe dépend souvent directement de l’attitude de son manager. Par exemple, c’est lui qui régit l’organisation quotidienne, facilite ou non le dialogue, s’assure de disposer des ressources indispensables. À lui de mettre en place les meilleures pratiques et d’éliminer les obstacles.

Lorsque leaders et managers prennent des décisions sans considérer leur impact sur le personnel (changements stratégiques abrupts, limitation des ressources, manque de temps pour accomplir les projets, etc.), les écueils s’accumulent et peuvent empoisonner le quotidien de l’entreprise.

Au contraire, en prêtant une véritable attention au bien-être quotidien et à la capacité de progresser sans freins, il est possible de relancer un véritable cercle vertueux.

Les relations interpersonnelles : un cadre affectif indispensable à la performance

Les relations humaines tiennent une place essentielle dans la façon de vivre le travail. Comment ?

Le lien qui vous lie à votre chef ou à vos collègues peut donner du sens à l’activité et booster la motivation, qui est un soutien précieux en cas de difficultés. Au contraire, de mauvaises relations risquent de nourrir une ambiance véritablement néfaste.

L’ambiance au sein d’une équipe dépend très fortement du manager qui en a la charge. À lui de :

  • montrer du respect et de la considération à ses subordonnés ;
  • fournir encouragements et soutien moral en cas de besoin ;
  • permettre aux différents membres de créer des liens afin de développer un véritable collectif.

En revanche, le rôle du manager ne se limite pas à traiter correctement ses employés : il doit aussi s’assurer que tout se passe bien entre eux. Minimiser l’impact des tensions au sein de l’équipe ou considérer que cela ne concerne que certaines personnes est une dangereuse erreur.

En effet, tout conflit non géré risque de s’envenimer et d’entraver la communication au sein de toute l’équipe, rendant impossible une saine collaboration.

Pour empêcher cela, le manager doit à tout prix anticiper. Ses décisions seront pensées de manière à éviter de susciter des conflits grâce à un maximum de clarté et de transparence. Ainsi :

  • ne faites jamais usage de sous-entendus ;
  • posez les responsabilités de chacun de manière incontestable ;
  • ne nourrissez pas les rivalités.

Aussi, dans la construction des équipes, soyez attentif à l’approche de chacun. Certaines personnes ont une méthode et une vision des problèmes fondamentalement différentes.

Pour être complémentaires, elles doivent alors se montrer capables d’écoute et de compromis. Dans le cas contraire, évitez de les impliquer ensemble dans les décisions, au risque de provoquer des conflits !

Lorsque des tensions se créent malgré tout entre deux employés, le manager doit :

  • aborder le problème au plus tôt,
  • résoudre les éventuelles difficultés pratiques,
  • s’attacher à faire dialoguer les parties et, si possible, à créer des liens.

Cette capacité à s’impliquer d’emblée au lieu de rester passif est la marque d’un véritable leadership.

Vous craignez de vous mêler aux conflits et de faire cohabiter des caractères parfois opposés ? Gardez en tête une chose : l’attitude d’un leader, positive ou négative, est contagieuse et influence toute son équipe.

Faire preuve de confiance en soi et pratiquer une communication claire et franche donnera l’exemple, tout en mettant les employés plus à l’aise pour aborder les problèmes sans crainte.

Les émotions positives se transmettent également : un supérieur qui montre du respect et de l’appréciation à ses subordonnés inspire les mêmes sentiments en retour, ainsi que l’envie de donner le meilleur de soi-même.

Au sein d’un environnement positif, il sera bien plus facile de dialoguer et de passer outre les tensions. Placez la solidarité au cœur de vos préoccupations et vous obtiendrez des employés dévoués, prêts à se dépasser au nom du collectif.

Cultiver l’épanouissement en pratique : la checklist pour une attention quotidienne

Vous l’aurez compris, le bien-être au travail s’érige au jour le jour. Ce sont les petits éléments du quotidien qui rendent possible le progrès et nourrissent la motivation des employés, créant des cercles vertueux ou vicieux.

La sensibilisation des leaders et des managers à ces problématiques est donc l’enjeu numéro un !

Ceux-ci sont de plus en plus conscients de l’importance de la reconnaissance de leurs subordonnés, mais se reposent trop souvent sur des motivations externes ou des programmes élaborés. Pourtant, l’importance du progrès au jour le jour doit faire l’objet d’une véritable pédagogie.

Un bon manager est présent dès que son équipe a besoin de lui. Ainsi, il :

  • gère les problèmes de manière proactive ;
  • s’assure que les conditions sont réunies pour travailler efficacement ;
  • surveille les progrès grâce à un suivi individuel ;
  • se montre toujours disponible pour assister et soutenir ses subordonnés.

Attention : tous ces points demandent d’adopter une mentalité d’appui et non de direction autoritaire ! Plus qu’un chef, soyez un coach ; votre rôle est d’offrir les armes, les ressources et les informations indispensables, tout en assurant l’autonomie de votre personnel.

Il peut être difficile de cumuler les exigences de son propre travail à la gestion d’une équipe. Les enjeux stratégiques, la pression de la concurrence, la nécessité de mener des projets d’envergure réclament souvent toute l’énergie des responsables, faisant oublier l’attention au bien-être professionnel.

Alors, pour une bonne gestion du temps, la quotidienneté peut devenir votre alliée. La meilleure pratique pour stimuler le progrès et le bien-être au travail est de les contrôler chaque jour par le biais d’une checklist.

Celle-ci permet de faire un bilan de tous les points majeurs ayant marqué la journée : progrès et reculs, éléments pratiques et relationnels ayant eu une influence positive ou négative, ambiance et niveau de bien-être perçu chez les employés… et surtout, plan d’action pour entretenir des dynamiques vertueuses et s’attaquer aux problèmes le lendemain !

Un manager en contact étroit avec son équipe et attentif aux ressorts du progrès n’aura guère de difficultés à repérer les bonnes informations. Il fera ainsi le point chaque jour et aura une idée claire des éléments à cibler, tout en se libérant l’esprit le reste du temps.

Il ne craindra plus de laisser passer la multitude d’éléments mineurs qui, accumulés, risquent de mettre en péril l’épanouissement et la performance : le positif comme le négatif feront l’objet d’une attention soutenue, permettant de stopper les mauvaises tendances avant qu’elles ne s’installent.

L’épanouissement des managers : pensez aussi à vous !

Pour que les employés soient heureux, il leur faut un manager heureux ! Les responsables subissent souvent de fortes pressions. À la fois supérieurs et subordonnés, ils doivent savoir gérer leurs équipes tout en rendant des comptes à leurs dirigeants.

Toutefois, certains ont du mal à se consacrer à une mission d’encadrement qui peut leur sembler bien éloignée de leur expertise technique.

Pour des managers pleinement à l’aise dans leur rôle, l’importance de leur mission doit être réellement valorisée. Il ne s’agit pas d’une simple gestion reposant sur l’organisation ou le contrôle, mais de donner à ses subordonnés les moyens d’exprimer tout leur potentiel.

Mettez en évidence la dimension humaine et placez-la au cœur de votre culture.

Dans la vie de l’entreprise, manager et subordonnés sont étroitement associés : en étudiant le bien-être des managers, il semble que ce soient les progrès accomplis par leur équipe qui l’influencent le plus fortement ! Cultiver de bonnes pratiques est donc le moyen d’en retirer un véritable bénéfice mutuel.

N’oubliez pas non plus d’être attentif à l’influence de vos activités sur votre épanouissement.

Pour cela, livrez-vous à un bilan quotidien pour repérer les éléments positifs et négatifs, à l’image de la checklist en usage pour l’ensemble des équipes. Vous pouvez par exemple tenir un journal ou un carnet de bord.

Mettez en valeur vos progrès et vos réalisations afin de nourrir constamment votre motivation. Repérez les facteurs de vos bonnes et mauvaises journées et tirez-en les conséquences.

Cette pratique quotidienne permet de repérer les problèmes de fond et autres tendances récurrentes. Elle participe aussi à une meilleure conscience de soi, indispensable pour évoluer.

Vous remarquerez ainsi de nombreuses petites choses dont vous n’auriez sans doute jamais soupçonné l’impact sur votre bien-être global !

Conclusion

La vie d’une entreprise est faite de réussites et d’écueils, de joies et de frustrations. Mais seule une atmosphère positive peut vous donner l’énergie de relever les défis. Le rôle des managers est essentiel pour créer les conditions de l’efficacité, ainsi que l’atmosphère de sécurité psychologique indispensable pour apprendre de ses erreurs et ne jamais cesser d’avancer. Ne l’oubliez jamais : votre moteur, c’est le progrès ! Chaque pas dans la bonne direction encouragera vos équipes et renforcera le collectif.

Ce qu’il faut retenir de ce koob :

  • le mal-être au travail est un fléau insidieux qui peut mener une société à sa perte ;
  • l’épanouissement professionnel dépend de la perception du travail, des émotions ressenties au quotidien et de la motivation à accomplir ses tâches ;
  • la vie au travail a un impact majeur et direct sur la performance ;
  • permettre aux équipes de progresser dans un travail qui les motive est la condition numéro un pour obtenir des résultats positifs ;
  • les progrès nourrissent l’estime de soi et le sentiment de se réaliser professionnellement ;
  • pour obtenir de bonnes performances, il faut réunir toutes les conditions pratiques et lever les obstacles ;
  • les relations entre collègues et l’ambiance au sein de l’équipe sont un autre facteur central à travailler pour les managers ;
  • une atmosphère de travail positive se cultive en portant une attention quotidienne et un soutien actif au personnel ;
  • pour les managers tout particulièrement, le bien-être professionnel passe aussi par plus d’introspection.